Point S grossit pour préparer l'avenir

0
5084

Point S grossit pour préparer l'avenir

Date: 16 September 2016 | 4:35 pm

Le spécialiste du pneu et de l’entretien automobile se marie avec un concurrent plus petit, Siligom. Ensemble, ils créent le numéro 3 du marché.

Point S passe à la vitesse supérieure. Ce groupe indépendant, spécialiste du pneu et de l’entretien auto, se rapproche d’un concurrent plus petit, Siligom, également indépendant. Ensemble, ils créent le numéro 3 du marché (avec environ 10% de parts de marché), derrière Norauto et Feu vert, et le premier groupe d’indépendants en France. Ils réaliseront à eux deux 580 millions d’euros de chiffre d’affaires dans 650 points de vente. Ils vendront plus de deux millions de pneus par an dans l’Hexagone.

Avec ce rapprochement, les deux entreprises espèrent gagner en compétitivité dans un univers en pleine reconfiguration. «Nous nous organisons pour poursuivre notre développement sur un marché qui évolue et se concentre de plus en plus, confie Christophe Rollet, directeur général de Point S (415 millions d’euros), qui compte aussi 3000 points de vente à l’étranger. Cet accord, c’est la création d’un groupe fort, indépendant, conforté par deux enseignes.» En renforçant leur maillage territorial, ils comptent doper leur offre destinée à l’entretien des flottes d’entreprises. Un relais de croissance pour les adhérents des deux enseignes.

Stratégie offensive

En maximisant le volume de pneus vendus, Point S et Siligom espèrent gagner en pouvoir de négociation et améliorer leurs conditions d’achat en pneus et pièces auto. De quoi améliorer la rentabilité de leurs points de vente, tirée vers le bas par les prix à la baisse des pneus. «La profitabilité des centres a baissé d’environ 20 % en cinq à sept ans», explique Christophe Rollet. Pour contrer ce déclin, Point S – dont les trois quarts des ventes proviennent des pneus – s’est mis à vendre d’autres produits (freins, batteries, essuie-glace…) dans ses centres et a créé sa marque propre, dotée d’une soixantaine de références.

En déployant une stratégie offensive, les deux enseignes comptent bien résister au rouleau compresseur des poids lourds du secteur. En quelques années, le marché s’est concentré aux mains des manufacturiers. Speedy (476 centres en France) est entré au printemps dans le giron du japonais Bridgestone, premier fabricant de pneus dans le monde, qui disposait déjà de l’enseigne First Stop.

La force de leurs marques

Michelin peut compter sur la force de son réseau Euromaster, qui vend 3 millions de pneus par an à travers 411 points de vente. Continental a, lui, créé le n°2 hexagonal en accumulant les acquisitions depuis cinq ans (Massa Pneus…). Goodyear détient de son côté Vulco. Les indépendants sont également confrontés à la nouvelle concurrence d’Internet. Bibendum a ainsi racheté l’an passé Allopneus, n°1 sur le web. Malgré la création d’une nouvelle entité, basée à Lyon, Point S et Siligom conserveront leur indépendance commerciale. La force de leurs marques est l’une des clefs de la fidélité des clients.

Source link

LEAVE A REPLY

Please enter your answer!
Please enter your name here