RATP, SNCF, La Poste… : de nouvelles grèves contre la loi travail ce jeudi

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RATP, SNCF, La Poste… : de nouvelles grèves contre la loi travail ce jeudi

Date: 14 September 2016 | 5:01 pm

Les opposants à la loi El Khomri ont appelé à une nouvelle mobilisation pour la 14e fois depuis mars. L’aérien sera le secteur le plus perturbé.

Les opposants à la loi travail sont en grève jeudi et manifestent pour la 14e fois depuis mars. À Paris, ils se réuniront à partir de 14 heures depuis la place de la Bastille jusqu’à celle de la République avec en tête les leaders de la CGT, FO, FSU, Solidaires, Unef, UNL et FIDL pour qui ce texte surfe sur une logique de «dumping social». En province, plus d’une centaine de manifestations et de rassemblements sont également prévus.

Les organisateurs souhaitent rassembler beaucoup de monde. Le numéro un de la CGT, Philippe Martinez, a dit samedi à la Fête de l’Humanité, souhaiter «une grosse mobilisation», mais le mouvement semble s’essouffler. Lors de la précédente journée, le 5 juillet, au moment des vacances scolaires, à peine 30.000 personnes s’étaient mobilisées.

15% des vols annulés, faibles perturbations à la RATP et la SNCF

Des appels à la grève ont été lancés dans la fonction publique, à la Poste, à la SNCF, à la RATP, chez Air France, chez les intermittents du spectacle ou encore les contrôleurs aériens.

• À la RATP, l’impact sera limité. Par sécurité, la RATP fermer les stations sur le parcourt du défilé: les stations Bastille, Chemin Vert, SB-Froissart, Filles du Calvaire et République dès 10h du matin. La SNCF indique également que

• Relayés à la SNCF par trois syndicats, la mobilisation n’entraînera pas la perturbation du trafic, la SNCF prévoit «un trafic normal». Des préavis couvrant l’ensemble du groupe public ont été déposés par la CGT-cheminots et SUD-rail, du mercredi soir au vendredi matin, ainsi que par FO sur un périmètre plus restreint.

• Dans le ciel, en revanche, les vols seront légèrement perturbés. La direction générale de l’Aviation civile (DGAC) a dès mardi recommandé aux compagnies de réduire de 15% leurs programmes de vols dans les deux aéroports parisiens de Roissy et Orly, ainsi qu’à Beauvais.

En conséquence, EasyJet informe dans un communiqué avoir annulé préventivement 64 vols, dont certains au départ ou à l’arrivée d’aéroports français régionaux et quelques liaisons inter-européennes. La compagnie à bas coût appelle une nouvelle fois «le gouvernement et l’Union européenne à développer un plan d’actions pour minimiser l’impact des grèves des contrôleurs aériens sur les passagers». Pour sa part, la compagnie low cost espagnole Vueling a annoncé huit annulations de vols au départ d’Orly, en direction de l’Italie, de l’Espagne et du Portugal.

Un mouvement pour rien?

Outre la question de la sécurité, la difficulté sera de poursuivre la bataille contre un texte déjà promulgué et dont les décrets ont commencé à être publiés. D’ailleurs, les syndicats n’ont pas prévu de nouvelle journée de mobilisation. Contrairement aux fois précédentes, aucune intersyndicale n’a été programmée jeudi soir pour décider de la suite du mouvement. Jean-Claude Mailly, secrétaire général de FO, souhaite déplacer la mobilisation sur le terrain juridique, à travers les questions prioritaires de constitutionnalité ou des recours juridiques européens.

»Jean-Claude Mailly: contre la loi travail, «le combat continue»

Côté CGT, Philippe Martinez se montre évasif quant à la poursuite du mouvement dans la rue. «On verra», dit-il. Pour lui, le bras de fer doit avoir lieu en entreprise, lors de négociations d’accords visant à appliquer la nouvelle loi. Les syndicats devront «se déployer dans les entreprises et se battre pied à pied pour qu’elle n’y rentre pas», a-t-il lancé samedi. Son organisation prévoit de mettre en place des «observatoires» pour aider ses syndicats à proposer dans les négociations d’autres alternatives que celles prévues par la loi travail.

«Cela demande un travail fin, ça va être long», reconnaît Fabrice Angéi, membre de la direction de la CGT. Mais le gouvernement est passé à autre chose. La ministre du Travail, Myriam El Khomri, a entamé la semaine dernière une série de concertations avec les syndicats et le patronat devant s’achever fin septembre. La loi travail n’y figurait pas en tête de liste, la priorité allant à une éventuelle réouverture des négociations sur l’assurance chômage, qui ont échoué mi-juin.

Le gouvernement continue la mise en place de la loi. Les décrets d’application devraient, dans leur grande majorité, intervenir en octobre. À commencer par les plus décriés: sur le temps de travail, les accords offensifs qui permettront aux entreprises d’ajuster leur organisation pour «préserver ou développer l’emploi», et le référendum en entreprise. Et la mobilisation de jeudi n’est plus en mesure d’infléchir ce calendrier.

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