Primaire à droite: jour J pour les parrainages
Date: 8 September 2016 | 6:15 pm
VIDÉO – Les candidats ont jusqu’à ce vendredi 18 heures pour déposer l’ensemble de leurs parrainages.
Ce vendredi, à 18 heures, la liste des candidats à la primaire sera close. La Haute Autorité a jusqu’au 21 septembre pour vérifier que les impétrants membres des Républicains ont les parrainages requis pour se présenter. Cinq d’entre eux sont sûrs de participer à la compétition: Alain Juppé, Nicolas Sarkozy, Bruno Le Maire, François Fillon et Jean-François Copé. Jean-Frédéric Poisson, président du Parti chrétien-démocrate, peut être candidat sans chercher de parrainages.
Pour tous les autres, la quête va durer jusqu’à l’heure limite. Ou presque: Nathalie-Kosciusko-Morizet a confirmé jeudi soir au «20 heures» de France 2 qu’elle avait obtenu suffisamment de signatures pour se présenter. C’est L’Express qui a publié le premier l’information en fin d’après-midi, en précisant que la sénatrice UDI de Paris Chantal Jouanno, proche du président de la fédération centriste Jean-Christophe Lagarde, figurait parmi les parlementaires qui ont volé au secours de NKM.
«Un vrai coup d’accélérateur ces derniers jours»
L’ex-ministre de l’Écologie nous a confié qu’il y avait eu «un vrai coup d’accélérateur ces derniers jours», notamment grâce aux manifestations de soutien réitérées d’Alain Juppé. Le maire de Bordeaux redoutait les effets potentiellement délétères pour l’image de la droite d’une primaire sans femme. Il les juge plus dangereux que la concurrence de NKM, susceptible selon lui de «faire venir des votants» qui, sans elle, ne se seraient pas déplacés. Et qui, au second tour, pourraient se reporter sur lui.
Hervé Mariton, qui ne peut pas faire valoir l’argument du sexe, espérait encore jeudi soir trouver les deux parlementaires, les dix-sept élus et les 95 militants qui lui manquaient encore.
Nadine Morano n’avait «plus aucun espoir», selon un proche, de même que Frédéric Lefebvre, même s’ils souhaitaient tous les deux attendre le dernier moment pour s’exprimer.
D’autres candidats à la candidature, en revanche, ont déjà jeté l’éponge. C’est le cas de Geoffroy Didier, cofondateur de La Droite forte. La primaire s’arrête là aussi pour Jacques Myard, qui n’a annoncé sa candidature que pour faire entendre «le discours gaulliste et souverainiste», et ne s’en cache pas.
Henri Guaino ne sera pas non plus candidat à la primaire, dont il récuse la légitimité, mais il ne renonce à rien: il a prévu de se lancer directement vendredi matin dans la présidentielle, la «vraie». Pour se présenter en 2017, l’ex-plume de Nicolas Sarkozy devra avoir recueilli 500 signatures d’élus. Brice Hortefeux, qui a tenté de l’en dissuader, n’a aucun doute sur l’issue de l’aventure. Il assure que «le moment venu, Henri Guaino fera le bon choix».