Les prix fous de la vente Diego Giacometti chez Artcurial

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Les prix fous de la vente Diego Giacometti chez Artcurial

Date: 15 September 2016 | 4:25 pm

ENCHÈRES. – Pour leur provenance irréprochable, les trente œuvres de la collection Brollo se sont envolées, le 14 septembre chez Artcurial. La vente totalise plus de 4,6 millions d’euros. Soit, plus du double de l’estimation globale.

Quand on connaît avec certitude la provenance les pièces, les prix s’envolent… Pendant une heure, les collectionneurs du monde entier ont bataillé ferme pour emporter les trente œuvres de Diego Giacometti mises en vente mercredi soir, 14 septembre, chez Artcurial. Cette dispersion totalise plus de 4,6 millions d’euros, soit plus du double de son estimation globale, avec 100% des lots vendus, dont 63% à des étrangers. Mais les évaluations étaient particulièrement attractives pour susciter l’envie des acheteurs. Une politique qui s’est révélée, comme souvent, payante.

Pour célébrer la belle amitié entre la famille Brollo avec l’artiste pendant plus de vingt ans, la maison du Rond-Point des Champs-Élysées avait mandaté le designer Hubert Le Gall, pour mettre en scène meubles et luminaires mais aussi objets en plâtre n’ayant qu’une valeur décorative puisque ceux-ci ne pouvaient légalement être fondus en bronze. Nombreux sont ceux qui étaient venus voir cet écrin végétal fort réussi, faire-valoir décoratif se révélant fort utile pour attiser les convoitises.

«Le miracle des roses»

Par la provenance des œuvres acquises pour la plupart directement auprès de l’artiste dans son atelier de la rue Hippolyte-Maindron, cette collection restera dans les annales comme un bel hommage à Diego Giacometti décédé en 1985 et unanimement salué aujourd’hui par le marché. Sous ses mains, le bronze prend vie d’une manière bien particulière, intégrant dans toutes ses créations le monde végétal et animal.

Ainsi, la paire de fauteuils à têtes de lionnes a doublé son estimation 497.800 euros, tandis que les photophores aux tortues se sont envolés à 274.600 euros. Mais c’est la poétique table grecque, variante à l’oiseau ou au merle, conçue vers 1965 qui a réalisé le plus haut prix de la vente, atteignant après une rude bataille au téléphone, 510.200 euros.

Si les parents Brollo, Eliane et Daniel, collectionnaient les bronzes, leur fils Frédéric a amassé les plâtres que Diego lui offrait par affection. Petit, il eût la chance d’aller dans son atelier pour prendre des photos, dont certaines furent montrées pendant l’exposition avant la vente. Le très beau bas-relief, «le miracle des roses» fut adjugé 411.000 euros, près de trois fois son estimation. Même les toutes petites pièces ont grimpé, tel ce «cheval cabré», vendu 57.000 euros, dix fois son évaluation. Un prix fou pour du plâtre mais Diego est une signature en or.

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