Le 11 septembre et sa dramaturgie vus par les écrivains

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Le 11 septembre et sa dramaturgie vus par les écrivains

Date: 11 September 2016 | 6:30 am

Les attentats perpétrés par al-Qaida, qui ont frappé les États-Unis en 2001, ont inspiré les romanciers et les essayistes. Quinze ans après la tragédie, retour sur les œuvres les plus marquantes.

De L’Homme qui tombe, roman de l’américain Don DeLillo , en passant par Windows on the World de Frédéric Beibeder jusqu’À l’ombre des tours mortes d’Art Spiegelman, les écrivains se sont emparés à l’envi de l’histoire dramatique des attentats du 11 septembre 2001 pour écrire des essais ou des intrigues apocalyptiques et psychologiques.

Déjà en 1977, l’écrivain américain Don DeLillo prédisait une atteinte au symbole de l’Amérique. Dans Joueurs (Actes Sud), il imaginait un attentat contre le World Trade Center, bonshommes de verre qui surplombent la «ville debout». En 2007, il publie L’Homme qui tombe (Actes Sud) traduit trois ans plus tard en français, un titre qui fait référence à l’image terrifiante de ces hommes forcés de se jeter dans le vide. «Tout maintenant se mesure en après», résumait, fataliste, le romancier.

Des centaines d’ouvrages traitent du 11 septembre où s’en rapprochent. Parmi eux, les plus grands auteurs américains ont abordé le sujet: Jonathan Safran Foer dans Extrêmement fort et incroyablement près. Paul Auster avait aussi publié un récit à chaud avant d’imaginer un monde où les attentats n’auraient pas eu lieu avec Seul dans le noir (Actes Sud). Et plus récemment, c’est Richard Bausch qui a traité des ravages du 11 septembre dans son roman Avant et après la chute (Gallimard).

Beigbeder a reçu le prix Interallié en 2003

L’auteur de bande dessinée Art Spiegelman, prix Pulitzer en 1992 pour son roman graphique Maus a sorti quelques années après les attentats une bande dessinée dont les planches avaient d’abord paru dans certains journaux européens: À l’ombre des tours mortes (Casterman).

En France Frédéric Beigbeder avait reçu le prix Interallié en 2003 pour Windows on the World (Grasset), nom du restaurant situé au sommet de la tour nord. Il imagina le dernier petit-déjeuner qu’on y servit…

Et quelques années avant sa mort, Philippe Murray, au lendemain du drame publiait Chers Djihadistes… (Mille et une Nuits). Un courrier ironique adressé aux terroristes, dans lequel il feint l’optimisme et raille encore son «Homo festivus» occidental: «Chers djihadistes, chevauchant vos éléphants de fer et de feu, vous êtes entrés avec fureur dans notre magasin de porcelaine. […] Chers djihadistes, nous triompherons de vous. Nous vaincrons parce que nous sommes les plus morts.»

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