Terrorisme : près de 300 personnes arrêtées en France depuis janvier
Date: 10 September 2016 | 11:15 am
Deux jours après l’arrestation d’un commando de femmes djihadistes, qui selon les autorités, préparaient un nouvel attentat contre la France, Bernard Cazeneuve a fait état de l’arrestation de «293 individus, engagés dans des filières terroristes, depuis 9 mois».
«Nous avons arrêté 293 individus engagés dans des filières terroristes depuis le début de l’année. C’est autant de filières démantelées, c’est autant d’attentats évités», a déclaré le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, en marge d’un déplacement au Congrès de la Fédération nationale de la protection civile.
» Les inquiétantes connexions des femmes djihadistes de l’Essonne
«Ça ne veut pas dire que nous parviendrons à tout éviter, a poursuivi le ministre. Ça veut dire que nous faisons tout pour tout éviter. Il y a aujourd’hui une capacité de dissimulation des terroristes à travers des moyens chiffrés, cryptés». «Ils utilisent de multiples moyens de téléphonie pour échapper à la vigilance des renseignements. Nous sommes effectivement dans une action extrêmement intense, de chaque instant, pour protéger les Français et nous obtenons des résultats. Ces résultats ne doivent pas relâcher notre vigilance parce que cent pour cent de précaution n’est jamais le risque zéro.»
Course contre la montre
La découverte d’un véhicule piégé, dimanche à Paris, a débouché sur l’arrestation d’un «commando» de femmes jihadistes qui s’apprêtaient à commettre un nouvel attentat contre la France. Une première suspecte devait être présentée samedi à la justice.
VIDÉO – Les images de l’arrestation d’un commando de femmes jihadistes dans l’Essonne
«Nous avons réussi à procéder à ces interpellations parce que les services de renseignements et de police, toute la journée, ont échangé des informations à l’occasion de réunions que j’ai moi-même présidées», a déclaré encore Bernard Cazeneuve, évoquant une «course contre la montre».
A moins de huit mois du scrutin, une partie de l’opposition de droite et l’extrême droite accusent le gouvernement socialiste d’être trop faible sur les questions de sécurité et prônent des modifications du droit pour, par exemple, interner sans jugement les personnes radicalisées. Jeudi, le président François Hollande, qui n’a pas encore officiellement dit s’il briguerait un nouveau mandat mais semble s’y préparer, a défendu son bilan en matière sécuritaire tout en se posant en garant de l’Etat de droit.
La France a subi depuis janvier 2015 une série d’attaques meurtrières, dont la plupart revendiquées par le groupe Etat islamique (EI), qui ont coûté la vie à près de 240 personnes et fait plusieurs centaines de blessés.