Le Dalaï-Lama adoucit ses propos sur les réfugiés en Europe

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Le Dalaï-Lama adoucit ses propos sur les réfugiés en Europe

Date: 13 September 2016 | 6:04 pm

Dans une interview à la presse allemande, en mai 2016, le Dalaï-Lama avait considéré qu’il y avait «trop» de réfugiés en Europe. Un continent qui ne pouvait pas,selon lui, devenir «un pays arabe». Lors d’une conférence de presse à Paris, le 13 septembre, il a évité de reprendre ce thème.

Le Dalaï-Lama a nettement adouci ses propos sur la question des réfugiés en Europe. Au second jour de sa visite en France – et directement interrogé à ce sujet – il n’a pas repris ses déclarations fracassantes dans l’interview qu’il avait accordée au quotidien allemand Frankfurter Allgemeine Zeitung, du 31 mai 2016.

Tout en insistant sur la nécessité d’aider les réfugiés et de les «éduquer» pour qu’ils puissent ensuite rebâtir leur pays, il avait affirmé qu’ «il y a trop de réfugiés» en Europe. Et que «l’Europe, l’Allemagne en particulier, ne peut devenir un pays arabe, l’Allemagne est l’Allemagne».

«Citoyens du monde»

Lors d’une conférence de presse, mardi 13 septembre, à Paris, le Dalaï-Lama a soigneusement évité de reformuler cette idée. Il a limité sa réponse à la nécessité de l’accueil ponctuel des réfugiés: «Dans le moment présent, il est essentiel d’ouvrir les portes et d’accueillir ceux qui fuient le danger et des situations invivables dans leurs pays. Il est également essentiel de leur donner les facilités nécessaires pour l’éducation de leurs enfants, une formation professionnelle pour les plus grands.»

Précisant: «Effectivement, les États ont le devoir d’accueillir ceux qui fuient les difficultés en tout genre et de leur donner tous les moyens pour pouvoir retourner dans leurs pays. L’idée n’est pas de renvoyer des réfugiés mais de leur donner les éléments de formation pour qu’ils puissent, ensuite, reconstruire leur pays».

Quant à la question de «l’identité européenne ou celle des pays arabes», le Dalaï-Lama considère que c’est l’affaire «d’un siècle environ parce que nous allons vers des situations où nous serons principalement des citoyens du monde. Un monde qui sera, par nature, de plus en plus global. La question des frontières ne se posera donc plus dans les mêmes termes. Chacun devrait pouvoir habiter dans l’endroit de la planète qui lui semble le plus approprié à ses aspirations».

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