À la Biennale de la danse de Lyon, une Belle pas si bête

0
4466

À la Biennale de la danse de Lyon, une Belle pas si bête

Date: 9 September 2016 | 5:59 pm

VIDÉO – Parmi la multitude de spectacles qu’offre ce 17e rendez-vous lyonnais, il ne faut pas manquer la grande fresque néoclassique que Thierry ­Malandain a tiré de ce conte.

Avec ce ballet, qui nous avait emballés lors de sa création, le chorégraphe rend une fois de plus accessible à tous les publics une des grandes fresques du répertoire – on ne compte plus les versions écrites (Jeanne-Marie Leprince de Beaumont), scénographiques (Cocteau) ou cinématographiques (Disney) de ce conte qui parle d’amour et de rédemption, mais aussi de la part sombre de l’homme.

Thierry Malandain nous tient en haleine tout au long de ce drame aussi bien par l’élégante simplicité de la scénographie, faite de pendrillons noirs qui s’ouvrent et se ferment, que par des interprètes hors pair.

On y retrouve des ingrédients forts: l’amour, évidemment, qui est l’instrument de la révélation ; la rose, qui est celui de la beauté ; la clé, qui est celui de la connaissance, donc de la liberté ; le cheval, qui est celui de la vitalité ; et le miroir, symbole de la vanité mais aussi de l’espoir. Musicalement, le ballet est porté par une suite d’extraits hétéroclites de Tchaïkovski empruntés tantôt à la Pathétique, à Hamlet ou à la Cinquième symphonie. Ces différentes pièces se répondent admirablement et donnent un élan épique à ce drame émouvant. Un grand spectacle.

Parmi la quarantaine de spectacles présentés à Lyon, on recommande aussi les deux programmes du Ballet de Lyon – si bien dansés – et le Groupe acrobatique de Tanger aux artistes exceptionnels pour une création mondiale. À voir aussi, la sublime interprète Kaori Ito. «Je danse parce que que je me méfie des mots», c’est le titre de spectacle. Autre solo, le détonant Relic, du chorégraphe Euripides Laskaridis: à la fois grotesque, loufoque et tendre. Pour les jeunes, L’Abstraction de Vincent Dupont devrait combler leur imaginaire.

Également tout public, Chotto Desh, d’Akram Khan qui ose un conte féerique en référence à son enfance. La Biennale se clôturera avec Battle of Styles qui conviendra à toute la famille: quatre compagnies d’horizons très différents (hip-hop, contemporain, néoclassique) y confrontent leurs manières de voir la danse et le geste face à un jury et un public qui ont leur mot à dire.

Biennale de la danse de Lyon, du 14 au 30 septembre. La Belle et la bête de Thierry Malandain par le Ballet Biarritz les 16, 17 et 18 septembre.

Source link

LEAVE A REPLY

Please enter your answer!
Please enter your name here