Voiture aux bonbonnes de gaz : ce que l'on sait des suspects
Date: 9 September 2016 | 5:37 am
Trois femmes présentées comme “radicalisées” ont été interpellées jeudi 8 septembre à Boussy-Saint-Antoine (Essonne), dans le cadre de l’enquête sur la voiture contenant six bonbonnes de gaz retrouvée dans la nuit du 3 au 4 septembre au cœur de Paris. Un policier de la DGSI a été blessé d’un coup de couteau à l’épaule par une des femmes interpellées, elle-même blessée aux jambes par une balle de tir de riposte.
Quatre suspects avaient déjà été interpellées dans le sud de la France et dans le Loiret.
Trois femmes qui préparaient une attaque
Agées de 39, 23 et 19 ans, les trois femmes interpellées jeudi soir étaient “radicalisées, fanatisées”, a déclaré à la presse le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve. Parmi elles, une des filles du propriétaire de la voiture retrouvée avec les bonbonnes de gaz. C’est elle qui s’en est pris à un fonctionnaire de police et a été blessée.
Les enquêteurs ont retrouvé sur elle une lettre dans laquelle elle prête allégeance au groupe Etat islamique.
Ces trois femmes “préparaient vraisemblablement de nouvelles actions violentes et de surcroît imminentes“, a aussi indiqué Bernard Cazeneuve.
Après avoir abandonné ce weekend la voiture chargée de bonbonnes de gaz, à laquelle elles voulaient mettre le feu, les trois femmes projetaient de s’en prendre à la Gare de Lyon et à une gare dans l’Essonne, ont appris les policiers qui les surveillaient, d’après RTL. D’après une source policière à l’AFP, un message d’alerte sur un risque d’attentat dans les gares parisiennes et en Essonne avait été envoyé dans la journée aux policiers. Cette même source estime que le réseau, activé de l’étranger, comptait agir ce jeudi.
Voiture aux bonbonnes de gaz : 3 femmes “fanatisées” interpellées en Essonne, 2 blessés
Deux couples du Loiret
Quatre autres personnes se trouvaient encore en garde à vue jeudi soir dans le cadre de cette même enquête. Il s’agit de deux couples, “deux frères et leurs compagnes”, selon une source proche de l’enquête à l’AFP. On ignore leur rôle éventuel dans l’affaire.
Deux premiers suspects, une femme de 29 ans et un homme de 34 ans connus des services de renseignement leur appartenance à la mouvance islamiste radicale, ont été interpellés mardi 6 septembre sur une aire d’autoroute près d’Orange (Vaucluse).
Le deuxième couple, un homme et une femme de 26 ans originaires de Châlettes-sur-Loing (Loiret), a été placé en garde à vue dans la nuit du mercredi 7 au jeudi 8 août. Les deux couples sont originaires du Loiret.
Deux femmes recherchées
Le propriétaire de la voiture, connu pour des faits anciens de prosélytisme islamiste, a été relâché mardi soir à l’issue de sa garde à vue, mais les policiers étaient à la recherche de deux de ses filles.
L’enquête préliminaire ouverte dimanche 4 septembre par le parquet antiterroriste de Paris vise le chef d’association de malfaiteurs terroriste criminelle.
A.R.