Clinton : du "coup de chaud" à la "pneumonie", la candidate fragilisée
Date: 12 September 2016 | 8:26 am
Le “coup de chaud” d’Hillary Clinton annoncé dimanche par son équipe va-t-il tourner au gros malaise pour la campagne de la candidate démocrate à la Maison-Blanche ? Ce qui a été présenté comme un “coup de chaud” s’est finalement révélé être une “pneumonie” qui contraint Hillary Clinton, bientôt 69 ans, à annuler le déplacement prévu en Californie lundi et mardi. Après l’affaire des emails, cette affaire jette une ombre nouvelle sur la campagne démocrate.
Le “malaise” de Hillary Clinton relance les folles rumeurs sur sa santé
Manque de transparence
Premier problème : la communication ratée de l’équipe sur la santé de la candidate. En effet, la pneumonie a été détectée dès vendredi mais l’annonce n’en a été faite que dimanche, après le malaise, et après deux jours de secret. Un manque de transparence qui risque de peser lourd à un moment décisif de la campagne puisque le premier débat présidentiel est prévu le 26 septembre. Son équipe de communication devra maintenant expliquer pourquoi elle a tenté de ne pas donner l’information sur la pneumonie dès le diagnostic établi.
“Elle a été mise sous antibiotiques et nous lui conseillons de se reposer et de modifier son emploi du temps”, a indiqué dimanche Lisa Bardack, son médecin personnelle alors que la candidate avait chancelé devant les caméras du monde entier, lors de la commémoration du 11-Septembre, après une heure et demie passée à Ground Zero.
“Pendant l’événement de ce matin, elle a souffert de la chaleur et était déshydratée. Je viens de l’examiner et elle est maintenant réhydratée et se remet bien.”
Pas question de pneumonie. De même, en sortant de la résidence new-yorkaise de sa fille Chelsea, Hillary Clinton a tenu à rassurer ses partisans, lançant aux journalistes qu’elle se sentait “très bien”. Tant pis si la vidéo du malaise, qui tourne en boucle sur les réseaux sociaux, montre le contraire.
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Une santé fragile ?
L’état de santé de la candidate à la Maison-Blanche revient sur le devant de la scène alors qu’une quinte de toux tenace avait déjà alimenté la machine à rumeurs en début de semaine dernière à Cleveland, dans l’Ohio.
Une situation dont s’est emparé son adversaire, Donald Trump, qui lance régulièrement qu’Hillary Clinton n’a pas “l’endurance” nécessaire pour devenir présidente des Etats-Unis. L’épisode de Cleveland avait finalement offert l’occasion d’un bon mot adressé à son rival :
“Chaque fois que je pense à Trump, je deviens allergique.”
Depuis plusieurs mois, le camp républicain alimente les rumeurs les plus folles sur la situation médicale de la candidate démocrate, dont les bulletins de santé font pourtant preuve d’une plus grande transparence que ceux de Donald Trump. Le camp Clinton ne cache (plus) ni les thromboses de 1998 et de 2009 ni les traitements qu’elle prend, anticoagulants et antihistaminiques. En décembre 2012, Hillary Clinton avait aussi souffert d’une commotion cérébrale, avec la présence d’un caillot.
Dans un des derniers bulletins publiés, le 16 août dernier, son médecin assure pourtant que la candidate démocrate est en “excellente santé” et “apte” à occuper la fonction de chef de l’Etat.
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Pour ses partisans, l’épisode de la pneumonie est la preuve de l’endurance d’Hillary Clinton qui, malgré la maladie, a poursuivi sa campagne, participant à des réceptions de levée de fonds ou encore à une conférence de presse. Les derniers sondages donnent encore une avance certaine à Hillary Clinton. Celui du “Washington Post” publié dimanche notamment avec 46% pour Clinton contre 41% pour Trump. Reste à savoir ce que les électeurs américains retiendront du malaise du 11-Septembre 2016.