Antiterrorisme: la charge de Sarkozy contre Hollande et Molins

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Antiterrorisme: la charge de Sarkozy contre Hollande et Molins

Date: 11 September 2016 | 6:08 am

Dans une interview au JDD, le candidat à la primaire de la droite estime que le procureur de Paris “interfère dans le débat politique” et que le chef de l’Etat “ne met pas tout en oeuvre pour lutter contre le terrorisme”.

Nicolas Sarkozy fait d’une pierre deux coups. Dans un entretien au JDD, le candidat de la primaire de la droite fustige aussi bien François Molins qu’un autre François, François Hollande. Nicolas Sarkozy reproche au procureur de Paris “d’interférer dans le débat politique”, alors que ce dernier avait notamment jugé inapplicables ses propositions de placer les fichés S en rétention ou de créer un parquet national antiterroriste. 

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“À chacun sa responsabilité. C’est aux politiques et à eux seuls, parce qu’ils sont élus par le peuple, de modifier le droit quand cela apparaît nécessaire. Un procureur peut-il interférer dans le débat politique? Je ne le crois pas”, affirme l’ex-chef de l’Etat. 

Lute antiterroriste: Hollande “ne met pas tout en oeuvre”

Interrogé sur l’attentat déjoué aux bonbonnes de gaz, que s’apprêtait à commettre un commando de femmes “téléguidées” par le groupe Etat islamique, l’ex-chef de l’Etat s’insurge: “Que se serait-il passé sans la vigilance du patron de café qui a alerté la police? Et encore une fois, on parle d’individus fichés S et connus des services!” 

Le chef de l’Etat socialiste en prend lui aussi pour son grade. “Le président de la République (François Hollande) nous dit qu’on est en état de guerre. Quelles conséquences en tire-t-il?” lance Nicolas Sarkozy, jugeant que “François Hollande ne met pas tout en oeuvre pour lutter contre le terrorisme”. 

Les propositions de Nicolas Sarkozy

L’ancien président du parti Les Républicains a développé ses propositions en matière de lutte antiterroriste. Selon lui, “tout étranger suspecté d’être en lien avec une activité terroriste devrait être expulsé sans délai. Tout Français suspecté d’être lié au terrorisme, parce qu’il consulte régulièrement un site djihadiste, que son comportement témoigne d’une radicalisation ou parce qu’il est en contact étroit avec des personnes radicalisées, doit faire l’objet d’un placement préventif dans un centre de rétention fermé”.  

Il poursuit: “Et qu’on ne me dise pas que ce serait Guantanamo! En France, tout enfermement administratif est soumis au contrôle a posteriori d’un juge, et je ne propose pas autre chose”, affirme Nicolas Sarkozy. 

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Le candidat à la primaire de la droite réitère aussi sa proposition de “créer une cour spéciale antiterroriste, à l’image de ce qu’a fait le général de Gaulle en 1963, avec la Cour de sûreté de l’Etat contre l’OAS”. Une proposition également critiquée par le procureur François Molins.  

Nicolas Sarkozy “demande aussi un parquet national antiterroriste”. Il explique: “Le gouvernement a créé un parquet national financier, et aujourd’hui il nous explique que créer un parquet national antiterroriste serait contraire à l’État de droit?” 

Menace terroriste: Juppé en tête des personnalités

Le plan de l’ancien président de la République semble gagner des points à droite sur la question de la sécurité face au terrorisme. Selon un sondage Ifop paru dans le JDD, Nicolas Sarkozy apparaît en effet nettement le plus rassurant “pour garantir la sécurité des Français face à la menace terroriste” (83%), devant Alain Juppé et François Fillon.  

En revanche, c’est le maire de Bordeaux qui inspire le plus confiance à l’ensemble des Français (58%), avec 8 points d’avance sur son principal rival à la primaire de la droite, Nicolas Sarkozy.  

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